Si l’abeille disparait de la planète, l’homme n’aura plus que 4 années à vivre

Elles butinent le nectar des fleurs pour nous offrir leur miel. C’est grâce à la pollinisation des fleurs par les abeilles que la Terre nous offre ses fruits. La disparition massive des abeilles inquiète sérieusement CDURABLE.info depuis 2007. Voici, réunies ci-après, les informations que nous avons pu trouver dans la presse et sur le web au sujet de ce syndrome d’effondrement sans précédent sur notre Planète :

17/01/13 - Pesticides : L’EFSA dénonce leurs effets sur les abeilles et FNE le fait savoir
A l’initiative d’un collectif d’une trentaine d’associations, une pétition pour la reconnaissance de l’incompatibilité de la culture des OGM avec l’apiculture doit être présentée au Parlement Européen le 21 janvier 2013 

 Mise à jour

 Pesticides : L’EFSA dénonce leurs effets sur les abeilles

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L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié, mercredi 16 janvier, des avis sur trois substances actives de la famille des néonicotinoïdes, qui identifient plusieurs risques pour les abeilles. Ces conclusions confirment les alertes données par FNE depuis plusieurs années sur les dangers de ces substances. FNE appelle une nouvelle fois à l’interdiction des néonicotinoïdes.
Une reconnaissance des risques
L’évaluation de l’EFSA conclut à des risques élevés pour les trois substances actives évaluées (thiametoxam, clothianidine et imidaclopride) utilisées en traitement de semences ou en granulés. Par exemple, les rapports pointent du doigt les impacts des poussières issues des semences et des granulés sur les populations d’abeilles. De la même manière, un risque a été identifié pour les abeilles exposées au thiamethoxam (substance active du Cruiser) par la voie de la guttation [1] pour le maïs.
Qu’en est-il du pollen ?
Pour Claudine Joly, en charge de ce dossier à FNE : « le rôle du pollen dans l’alimentation des abeilles est fondamental, car il est utilisé pour nourrir les larves. Comme FNE le répète depuis longtemps, les plantes non nectarifères traitées aux néonicotinoïdes, comme le maïs, présentent donc aussi un danger pour les abeilles. FNE s’était félicitée de l’interdiction du Cruiser sur colza en France, mais il faut maintenant aller plus loin. Devant la généralisation de leur emploi en Europe sur de nombreuses cultures, il faut élargir l’interdiction à tous les néonicotinoïdes, ainsi qu’au fipronil qui a le même mode d’action ».
Des lacunes inacceptables dans les évaluations des risques
L’EFSA n’a pas pu conclure l’évaluation des risques sur les trois substances actives dans certains cas d’exposition, par manque de données disponibles, ce qui confirme les faiblesses des protocoles d’évaluation, dénoncées par FNE depuis des années. Déjà en mai 2012, un avis scientifique [2] de l’EFSA pointait les insuffisances des tests réglementaires menés dans le cadre de l’autorisation des substances actives.
Jean-Claude Bévillard, vice-président de FNE en charge des questions agricoles : « nous sommes satisfaits de voir enfin écrit ce que FNE dénonce depuis des années. En attendant l’évolution des évaluations des risques au niveau européen, nous devons appliquer le principe de précaution et suspendre l’utilisation de tous les néonicotinoïdes. »
- Contact : Sarah Lumbroso, chargée de mission du réseau Agriculture, 01 44 08 6412

 Pétition pour sauver les abeilles

Un débat parlementaire est sur le point de s’engager au Parlement européen jusqu’en mai 2013. Dans ce contexte, nous serons auditionnés par la Commission des pétitions du Parlement européen le 21 janvier. Par ailleurs, nous remettrons les signatures à la fin du débat parlementaire, en mai 2013.
Aux origines de la pétition
Le 6 septembre 2011, dans l’affaire Bablok, la Cour de Justice de l’Union Européenne a décidé que du miel contaminé avec du pollen de maïs MON810 ne pouvait être commercialisé faute d’autorisation de ce pollen pour l’alimentation humaine. Cet arrêt indique également qu’un étiquetage est obligatoire au-delà d’une présence de 0.9% de pollens issus d’OGM autorisés dans l’alimentation humaine.
Pour nos organisations, la décision a marqué, au plus haut niveau, la reconnaissance de l’incompatibilité de la culture des OGM avec l’apiculture. La conséquence logique de cet arrêt aurait dû être l’édiction par les Etats membres de règles visant à protéger l’apiculture contre les contaminations par les OGM. Malheureusement la Commission a préféré demander aux Etats membres d’attendre avant d’agir.
C’est pourquoi, il y a un an, la pétition a été créée, puis enregistrée auprès de la Commission des pétitions du Parlement européen.
Les organisations partenaires de la pétition : Agir pour l’environnement, Amis de la Terre, Apis Bruoc Sella, Attac, ASPAS, Biocoop, CONAPI, Confédération Paysanne, Danmarks Biavlerforening, FFAP, FNAB, FNE, FNOSAD, FRAPNA, Générations Futures, GIET Info, Greenpeace, Inter-Environnement Wallonie, LPO, Natagora, Nature et Progrès, Nature et Progrès Belgique, Mouvement de l’Agriculture Bio-Dynamique, OGM Dangers, One Voice, Réseau Semences Paysannes, Syndicat National d’Apiculture, UNAAPI, Union Nationale de l’Apiculture Française, Veille au grain

- Mise à jour du 30/03/2012 : Pour la première fois, une équipe de recherche française multipartenariale a mis en évidence le rôle d’un insecticide dans le déclin des abeilles, non pas par toxicité directe mais en perturbant leur orientation et leur capacité à retrouver la ruche. Pour réaliser leur étude, les chercheurs ont collé des micropuces RFID sur plus de 650 abeilles. Ils ont ainsi pu constater l’importance du non-retour à leur ruche des butineuses préalablement nourries en laboratoire avec une solution sucrée contenant de très faibles doses d’un insecticide de la famille des « néonicotinoïdes », le thiaméthoxam, utilisé pour la protection des cultures contre certains ravageurs, notamment par enrobage des semences. Une simulation basée sur ces résultats laisse penser que l’impact de l’insecticide sur les colonies pourrait être significatif. Ces résultats sont publiés dans la revue Science le 29 mars 2012. Pour en savoir plus, lire Les abeilles sont désorientées par une faible dose d’insecticide selon l’INRA - ACTA - ITSAP - Institut de l’abeille - CNRS

- Mise à jour du 4 janvier 2012 : Des chercheurs de l’université de l’Etat de San Francisco ont détecté aux Etats-Unis un parasite de mouche qui conduit les abeilles domestiques à quitter leur ruche, les désoriente et provoque leur mort, selon une recherche publiée mardi dans la revue PLoS One. Pour en savoir plus, lire notre article "Des abeilles devenues zombies, victimes d’un parasite de mouche" en cliquant ici.

- Mise à jour du 8 Décembre 2011 : A l’appel de nombreuses associations environnementales, dont la LPO, une pétition contre les OGM de plein-champ pour la protection de l’abeille. Pétition à SIGNER sur www.abeillesentinelle.net

- Mise à jour du 5 Mai 2010 RDV TV : Mardi 18 mai 2010 à 20h35 sur Arte « Le mystère de la disparition des abeilles »
Aujourd’hui, un tiers de notre nourriture dépend directement de l’abeille, le pollinisateur agricole le plus important de notre planète. Or, depuis plusieurs années, des millions d’abeilles disparaissent mystérieusement. Pourquoi ? Serons-nous capable de faire face à cette catastrophe annoncée ? Enquête sur un désastre écologique mondial qui pourrait mettre en péril l’humanité toute (...) >>> lire la suite de "Le mystère de la disparition des abeilles"

- Mise à jour du 9 octobre 2008 sur Planète Sacrée : Sanctuaires environnementaux pour la préservation des abeilles, une démarche visant à inciter les élus à créer des sanctuaires pour les abeilles, mises à mal par l’activité humaine. Une lettre à envoyer aux élus et des liens vers des documents sonores et écrits illustrant le problème lié à la disparition inquiétante des populations d’abeilles partout dans le monde.


JPEG - 780.5 ko- Prise de vue insolite du dimanche 27 Avril 2008 d’un essaim d’abeilles posé sur une table en terrasse Place des Corps Saint à Avignon.

- Sortie le 18 Janvier 2008 du Livre de Jean-Christophe Vié : "Le Jour où l’abeille disparaitra ... l’homme n’aura plus que 4 années à vivre"
- Mise à jour le 24 Novembre 2007 par Greenpeace France : Le déclin des abeilles menace 35% de l’approvisionnement alimentaire mondiale
Non ! Ce n’est pas une campagne de peur que lance Greenpeace sur le déclin dramatique et spectaculaire du nombre des abeilles qui assurent la polinisation et donc la pérennité de la production alimentaire du monde. C’est le ministère de l’écologie et du développement durable en France qui publie cette nouvelle alarmante sur la situation ! La situation doit être vraiment sérieuse !(voir ci-dessous la vidéo "le pollen de la discorde"). Bref, le monde a plus besoin d’abeilles que d’OGM pour se nourrir.
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Source : wikipedia - L’abeille européenne (Apis mellifera), ici collectant du pollen et participant ainsi à la pollinisation, indispensable à la survie de 80 % des plantes à fleurs et à la production de 35 % de la nourriture des hommes.
Le phénomène a débuté dans un seul élevage de Floride il y a à peine un an. Puis l’épidémie s’est répandue de ruche en ruche, jusqu’à s’étendre à l’ensemble des Etats américains et du Canada, avant d’atteindre l’Europe et même Taïwan en avril 2007.
L’aspect de cette catastrophe écologique est déroutant. Aucun cadavre d’abeille n’est retrouvé et les ruches abandonnées sont vides d’occupants. On n’y découvre même pas les parasites d’habitude si prompts à les réoccuper ensuite. Tout se passe comme si les insectes quittaient leur habitat en masse pour une destination inconnue sans jamais y revenir.
En France, où les apiculteurs se remettent à peine des ravages causés par le tristement célèbre "Gaucho", un pesticide jadis répandu dans les champs de maïs et de tournesol, les disparitions ont repris en force. Les pertes sont estimées de 15 à 95 % selon les régions, tandis qu’en Espagne, dont les 2,3 millions de ruches représentent le quart de la production européenne, la moitié est touchée.

 La sirène d’alarme

Des millions de ruches, jadis occupées par des milliards d’abeilles, se sont mises à disparaître en quelques mois. L’épidémie, d’une rapidité et d’une ampleur inégalée, pourrait très bien sonner le glas de l’espèce humaine.
Ce n’est pas une sonnette d’alarme mais une sirène que les scientifiques actionnent … ou tentent d’actionner. Car 80 % des plantes ont absolument besoin des abeilles pour être fécondées et, sans elles, il n’y a plus de production de fruits ou de légumes possible. 90 plantes destinées à l’alimentation humaine sont exclusivement pollinisées par les butineuses.
Rien qu’aux Etats-Unis, où l’apport des abeilles à l’agriculture atteint 14 milliards de dollars chaque année, le syndrome de l’effondrement des colonies a fait disparaître cette année entre 60 et 90 % des colonies selon les régions, soit environ 1,5 million de ruches sur les 2,4 millions dont bénéficiait ce pays.
Mais cet insecte domestiqué, qui a commencé à disséminer la vie sur Terre quelque 60 millions d’années avant l’apparition des humains, est aux prises avec un problème qui sévit simultanément sur plusieurs continents : le syndrome de l’effondrement des colonies, dont les véritables causes, encore méconnues, pourraient bien se situer du côté des nouvelles technologies utilisées en agriculture, voire dans nos milieux urbains et industriels.
En Europe, le problème est tout aussi aigu. Les apiculteurs allemands déplorent la perte de 80 % de leurs colonies tout comme ceux de Grande-Bretagne, de Suisse, d’Autriche, de Pologne et de Grèce, selon un relevé publié récemment dans la revue Les Échos de France. En Europe, on parle du phénomène « Marie Céleste », du nom de ce navire fantôme retrouvé un jour sans équipage. Dans les milieux scientifiques, on a baptisé le phénomène « syndrome d’effondrement », traduction de l’expression anglaise « Colony Collapse Disorder » (CCD).

 Un phénomène mystifiant

Il est extraordinairement intéressant de voir comment un peu partout dans le monde les institutions publiques tentent d’expliquer ce phénomène par des causes qui ne remettent pas en question les technologies agricoles ou autres qu’ils valorisent ...
Lorsqu’une ruche est atteinte par le syndrome de l’effondrement, les abeilles la quittent pour ne plus y revenir, ce qui tranche avec leur attachement habituel pour leur port d’attache, où leur reine assure la relève. Non seulement la ruche est abandonnée rapidement, comme si un péril majeur la menaçait, mais on ne retrouve que peu de cadavres d’abeilles à proximité et, encore plus surprenant, aucun des insectes qui utilisent habituellement les ruches abandonnées n’ose profiter de l’aubaine.
Les chercheurs ont aussi constaté que les abeilles mortes à proximité de ces ruches abandonnées sont affectées par différents pathogènes comme des virus, champignons, bactéries et mites.
Aux États-Unis, le Colony Collapse Disorder Working Group formé en 2006 n’a pas réussi à relier le syndrome à la présence d’un ou de plusieurs pesticides utilisés dans le milieu agricole. Mais en Europe, on cherche de ce côté. La France a interdit en 2004 l’utilisation du pesticide Gaucho, une interdiction qui a aussi frappé l’année suivante le Régent, en raison de la fréquence de l’abandon des ruches dans les secteurs où ces produits chimiques étaient utilisés. Mais en mai 2006, l’Autorité européenne de sécurité des aliments soutenait dans un rapport que ces produits étaient sans risques pour les humains et les abeilles.
Pour l’instant, les recherches se multiplient dans toutes les directions, y compris vers les émissions électromagnétiques des émetteurs de téléphonie cellulaire. Certains chercheurs pensent que ces émissions pourraient affecter notamment le système gastrique des abeilles ou leur système immunitaire.
Mais l’hypothèse qui semble s’imposer de plus en plus demeure la plus difficile à vérifier. Dans l’entrevue qu’il accordait à la revue française Les Échos, le professeur émérite de l’Université Western Ontario Joe Cummings pense, comme d’autres chercheurs français, qu’on est probablement en face d’un cocktail de causes qui frapperaient en synergie le système immunitaire des abeilles. Une déficience immunitaire ouvre par définition la porte aux afflictions les plus diverses, ce qui pourrait expliquer que les recherches entreprises jusqu’à présent n’arrivent pas à déterminer une cause unique.
Cette explication mettrait ainsi en cause simultanément les champignons parasites, parfois utilisés dans la lutte biologique contre des ravageurs de cultures agricoles, les virus, bactéries, pesticides et même les ondes électromagnétiques.
De plus, les cultures OGM d’espèces végétales auxquelles on a parfois greffé des insecticides pourraient se retrouver dans le pollen. On sait que les cultures OGM peuvent contaminer des semences naturelles par pollinisation, ce qui pourrait affecter les abeilles à l’origine du transport de ces gènes. Mais voilà une piste que les organisations agricoles et les gouvernements n’aiment pas évoquer, et encore moins fouiller. Un fait intéressant a été noté au Québec à ce sujet : les ruches installées aux abords des cultures biologiques seraient moins affectées que les autres, soutiennent quelques producteurs. Pour obtenir leur certification biologique, les apiculteurs doivent installer leurs ruches à au moins trois kilomètres des cultures agricoles non certifiées parce qu’on y utilise soit des pesticides ou des plantes OGM, soit les deux. Il faudrait cependant une étude plus globale pour pouvoir établir dans ce cas un lien de cause à effet.

 Un nouveau métier : locateur d’abeilles

La perte d’importantes populations d’abeilles domestiques et leur fragilité croissante force le milieu agricole à réagir à court terme. Le recours essentiel aux pollinisateurs a engendré un nouveau métier, celui de locateur d’abeilles. Ces apiculteurs nouveau genre vont se déplacer aux frais des agriculteurs ou cueilleurs de petits fruits, comme les bleuets. Ces nouveaux locateurs de pollinisateurs proposent aujourd’hui à leurs clients non plus seulement l’abeille domestique, Apis mellifera, présente sur Terre 60 millions d’années avant les premiers hominidés, mais aussi des abeilles moins productives en miel, comme la découpeuse de la luzerne, plus résistante au syndrome. Au Nouveau-Brunswick, des apiculteurs proposent même une « nouvelle » solution en réalité fort ancienne, le bourdon, lequel s’active à des températures aussi basses que 10 °C alors que l’abeille domestique n’est vraiment productive qu’au-dessus de 18 °C.
On a toujours besoin d’un plus petit que soi. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d’assister à un autre syndrome d’effondrement, craignent les scientifiques : celui de l’espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »
- Pour approfondir :

 Désordre électromagnétique

L’imidachlopride, le principe actif utilisé dans les pesticides systémiques, a des conséquences inattendues sur la capacité de l’abeille à s’orienter. Les chercheurs de l’université de Caroline du Nord, aux Etats-Unis, ont mis en évidence que le produit détruit sa mémoire en attaquant les zones du cerveau liées aux souvenirs récents. Impossible dès lors de retrouver le chemin de la ruche, ni de communiquer. Le phénomène est sans doute amplifié par la perturbation des champs magnétiques terrestres qui guident les abeilles. Les signaux électromagnétiques qu’elles émettent pour naviguer couvrent une bande de fréquence de 180 à 250 Hz qui croise celle utilisée par nos téléphones portables (217 Hz). Désorientées et affaiblies par le stress, elles deviendraient moins résistantes aux agressions chimiques et aux maladies naturelles.
Sources : Les Echos
Un virus pourrait être responsable de la mort de milliard d’abeilles aux E-U
— Dépêche de AP (WASHINGTON) publiée par Le Devoir
Les scientifiques enquêtant sur la mort de milliards d’abeilles aux Etats-Unis ont un nouveau suspect : un virus jusqu’alors inconnu sur le sol américain, selon une étude parue cette semaine dans l’édition en ligne du magazine "Science".
Ces chercheurs expliquent avoir eu recours à une technique génétique nouvelle et à des statistiques pour démasquer ce virus israélien, responsable de paralysies aigues. Il est le dernier suspect en date dans la mort à grande échelle d’abeilles ouvrières. Il leur reste maintenant à tenter d’inoculer ce virus aux abeilles pour déterminer s’il est mortel. "Au moins nous avons une piste maintenant. On peut l’utiliser comme marqueur et vérifier s’il est réellement responsable d’une maladie," a déclaré le Dr Ian Lipkin, épidémiologiste à l’université de Columbia et coauteur de l’étude.
Mais pour les spécialistes, les mites parasites, les pesticides et les carences alimentaires restent des suspects potentiels, tout comme le stress du voyage : les apiculteurs transportent les abeilles d’un bout à l’autre du pays pour qu’elles pollinisent les récoltes au moment de la floraison.
Selon des experts n’ayant pas participé à l’étude, le virus nouvellement identifié pourrait se révéler n’avoir été qu’un facteur aggravant de l’état d’abeilles déjà blessées. « C’est peut-être une ou plusieurs pièces du puzzle, mais je ne crois certainement pas que ce soit là toute l’explication, » a réagit Jerry Hayes, directeur de la section apiculture du département d’Agriculture de Floride.
Les premiers signes du syndrome de l’effondrement d’une colonie datent de 2004, l’année même où le virus a pour la première fois été répertorié par le virologue israélien Ilan Sela. C’est aussi cette année-là que les apiculteurs américains ont commencé à importer des abeilles d’Australie, une pratique désormais interdite par le "Honeybee Act" de 1922. L’Australie est maintenant montrée du doigt comme étant une source potentielle du virus, un véritable retournement de situation puisque ces importations avaient pour but d’enrayer un autre fléau, la mite varroa.


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