Maigrir, c'est bon pour la mémoire

La perte de poids améliore les capacités de mémorisation chez des femmes en surpoids.


Maigrir, c'est bon pour la mémoire

Une perte de poids modifie l’activité cérébrale des régions importantes pour la mémoire. Voici ce que révèle une petite étude suédoise présentée au congrès de l’Endocrine Society à San Francisco : maigrir est bon pour la mémoire !
Précédemment, il avait été prouvé que les personnes obèses avaient une moins bonne mémoire épisodique. La mémoire épisodique est celle qui concerne les événements de la vie. Elle inclut par exemple la mémoire des noms d’anciens collègues ou les dates d’événements publics importants. De manière générale, une bonne hygiène de vie favorise les performances de la mémoire.

Grâce à l’IRM fonctionnelle, les chercheurs ont pu observer l’activité cérébrale des sujets en train d’effectuer un test. L’étude a inclus 20 femmes ménopausées en surpoids, âgées d’environ 61 ans. Pendant six mois, ces femmes ont dû faire un régime. 9 d’entre elles ont suivi le régime paléo, et les 11 autres le régime nordique. En plus d’améliorer le poids, le régime préhistorique présente de nombreux bénéfices pour la santé.

Avant et après le régime, les chercheurs ont mesuré l’indice de masse corporelle (IMC) des participantes et testé leur mémoire épisodique. Pour cela, celles-ci ont dû mémoriser des visages inconnus associés à leurs noms ; cette étape de mémorisation s’appelle l’« encodage ». Plus tard, les femmes ont visualisé les visages avec 3 lettres ; elles devaient alors retrouver la lettre correspondant à la première lettre du nom associé au visage. Comme les IMC et les résultats des tests étaient similaires dans les deux groupes, les chercheurs ont décidé de fusionner les données en un seul groupe.
Après les 6 mois de régime, l’IMC des participantes est passé en moyenne de 32,1 à 29,2, c’est-à-dire en-dessous du seuil de l’obésité. Leur poids moyen a baissé de 85 à 77 kg. De plus, la perte de poids s'est traduite par une amélioration leurs performances au niveau de la mémoire ; l’activité cérébrale observée grâce à l'IRM fonctionnelle reflétait cette évolution. En effet, après la perte de poids, l’activité cérébrale a augmenté pendant la phase d’encodage dans les régions cérébrales importantes pour identifier et associer les visages aux noms. En revanche, l’activité cérébrale a diminué dans les régions importantes pour récupérer les informations, ce qui montre un processus plus efficace à ce niveau.
Par conséquent, grâce à la perte de poids, le cerveau deviendrait plus actif pour mémoriser de nouvelles informations et aurait besoin de moins de ressources pour récupérer les informations enregistrées. Une bonne nouvelle : les conséquences de l’obésité sur la mémoire sont donc réversibles !

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