Yeux secs : que faire ?

Sensation de picotements, œil larmoyant et ce besoin irrépressible d'enlever ses lentilles. La sécheresse oculaire peut devenir très désagréable au quotidien. Pour y voir plus clair, passage en revue des solutions anti yeux secs.
Il est courant d'entendre "j'ai les yeux secs, je n'ai pas assez de larmes". De fait, la sécheresse oculaire affecte le quotidien de près de 4 millions de personnes en France : gêne pour regarder la télévision ou pour travailler sur un écran, difficultés pour conduire, incapacité de porter des lentilles de contact, utilisation constante de gouttes pour les yeux... En réalité, cette affection ophtalmologique, qui survient le plus souvent après 65 ans, se caractérise par un défaut de fabrication des larmes. En cause : soit une déficience lipidique due à un dysfonctionnement de glandes situées dans les paupières (les glandes de Meibomius), soit une déficience aqueuse due à un dysfonctionnement des glandes lacrymales.
La sécheresse oculaire est avant tout, et de loin, causée par le vieillissement. Avec l'âge en effet, on assiste en effet à un ralentissement des sécrétions. La prise de médicaments, tels que les anxiolytiques ou les somnifères peuvent également être responsables d'une sécheresse buccale et oculaire. Par ailleurs, certaines pathologies entraînent parfois une diminution du flux lacrymal : pathologies de l'œil (conjonctivites chroniques, blépharites, kératoconjonctivite virale...), pathologies rhumatismales, affections auto-immunes, etc.
Les symptômes évoquant une sécheresse des yeux sont variés : sensation de brûlure des yeux, impression de corps étranger, picotements, œil qui gratte, sensibilité à la lumière... Parfois aussi, on observe paradoxalement un larmoiement excessif, qui s'explique par un effet compensatoire de l'œil. En d'autres termes, lorsque l'organisme détecte une sécheresse de l'œil, il réagit et sécrète par réflexe une solution aqueuse pour tenter de pallier au déficit, entraînant alors une sécrétion excessive et un larmoiement qui s'installe de façon intermittente. 25 % à 30 % des patients se rendant chez un ophtalmologiste ont des symptômes de sécheresse oculaire. 
Que faire ? Pour commencer, lisez attentivement la notice de vos médicaments afin de vous assurer que ce symptôme ne figure pas sur la liste des effets indésirables. Si tel est le cas, parlez-en à votre médecin, sans toutefois arrêter le traitement de votre propre chef. Si les symptômes d'œil sec ne diminuent pas, qu'ils persistent, voire qu'ils s'accentuent, consultez un ophtalmologiste.
Le traitement de la sécheresse oculaire est symptomatique et consiste à mouiller l'œil grâce à des collyres ou "larmes artificielles" dont la composition est particulièrement adaptée à l'œil. 
yeux secs 2
Traitement par LipiFlow chez l'ophtalmologiste. © Tearscience
En cas de sécheresse lacrymale causée par un dysfonctionnement des glandes de Meibomius (86 % des cas selon une récente étude*), un nouveau traitement peut être proposé. La compagnie américaine TearScience® a en effet mis au point un traitement médical contre les problèmes de sécheresse oculaire appelé LipiFlow. Il nécessite au préalable la réalisation d'un examen des paupières (LipiView) chez un ophtalmologiste. Objectif : évaluer les sécrétions et établir la cause de la sécheresse oculaire. Ensuite, le traitement qui est indolore permet de déboucher les canaux en seulement 12 minutes. Pour quelle efficacité ? D'après une étude publiée récemment**, ce traitement est efficace sur une durée de plusieurs mois et renouvelable sur prescription de votre praticien. 
Et au quotidien, évitez les situations qui aggravent les symptômes d'œil sec :atmosphères enfumées et climatisées. Au travail ou chez vous, un humidificateur d'air peut vous aider à mieux supporter un air trop sec.  De même, essayez de ne pas fixer trop longtemps vos yeux sur un écran d'ordinateur et clignez des yeux le plus souvent possible. 


Commentaires

Articles les plus consultés